La bible du tatouage dark : définition, idées, tatoueurs

Qu’est-ce que le tatouage dark et en quoi se distingue-t-il des tattoos blackwork et blackout ? Quels sont les motifs les plus prisés et les tatoueurs l’ayant popularisé ?

Qu’est-ce exactement que le tatouage dark et en quoi se distingue-t-il des tattoos blackwork et blackout ? Quels sont les motifs les plus prisés du tatouage dark et les tatoueurs qui ont popularisé cette école ? Guide signé La Bête Humaine !

Tatouage dark, blackwork, blackout : de quoi parle-t-on ?

Dark, blackwork, blackout : ces différentes écoles du tattoo ont beau nourrir des points communs, elles renvoient pourtant à trois champs bien distincts. Définitions !

Le tatouage dark : les idées noires

En anglais, l’adjectif dark renvoie à l’absence de lumière, à la couleur noire ou encore à la nuit. Mais en tatouage, on l’utilise plus pour qualifier le fond que la forme. En effet, un tattoo dark est une pièce ou une composition qui va s’attacher à un motif considéré comme sombre, ténébreux… voire carrément macabre.

Cette identité lui vaut certaines tentatives de traduction dans la langue de Molière :

  • tatouage obscur
  • tatouage funèbre
  • tatouage lugubre
  • tatouage occulte
  • etc.

Le tatouage blackwork : 50 nuances de noir

Contrairement au tatouage dark, marqué par des motifs aux symboliques très sombres, le tatouage blackwork est reconnaissable par sa forme. Comme son nom l’indique, il se caractérise par l’usage presque exclusif de la couleur noire, avec une quantité quasi anecdotique de travail de gris. Le tattoo blackwork se marie particulièrement bien à certaines pièces graphiques ou ornementales.

Le tatouage blackout : dans le noir complet

Le tattoo blackout se distingue à la fois du tatouage dark et du tatouage blackwork en ce qu’il caractérise une zone plus ou moins large de peau tatouée exclusivement en noir. En d’autres termes, il désigne un aplat d’encre noire qui peut :

  • être destiné à recouvrir un précédent tattoo
  • servir de support pour des motifs à l’encre blanche
  • se suffire à lui-même, tout simplement !

Des idées de tatouages dark

Créatures monstrueuses, cadavres en décomposition, incubes et succubes : le tattoo dark, c’est tout cela… mais pas seulement. Tour d’horizon.

Les motifs incontournables du tattoo dark

Comme évoqué un peu plus haut, le tatouage dark se caractérise le plus souvent par des formes communément liées à l’horrible, à l’épouvante et autres concepts funestes. Ainsi, les tatoueuses et tatoueurs dark s’intéresseront par exemple aux corpus :

  • de la mort avec la sacrosainte figure du crâne (ou skull), les squelettes et os, les organes à vif…
  • du religieux avec l’iconographie des enfers, du diable, des démons…
  • du fantastique avec un imaginaire peuplé de monstres sanguinaires, sorciers maléfiques et goules inquiétantes…
  • du bestiaire inamical avec serpents, araignées et autres scorpions…

Liste loin d’être exhaustive.

Une réappropriation de la culture populaire à la sauce dark

Mais le tattoo dark sait aussi s’extraire de ces carcans séculaires. Mieux encore : il excelle dans l’art de se réapproprier la pop culture et de la gorger de gothique ! Culture nippone (les mangas en pole position), mythologie gréco-romaine ou nordique, jeux vidéo, et même contes Disney : tout peut passer à la moulinette du blackwork et se muer en un tatouage dark…

Les tatoueurs spécialisés dans le tatouage dark et blackwork

Ils ont fait des styles dark et blackwork leur terrain de jeu privilégié sur peau. La Bête Humaine vous présente quelques-uns des artistes incontournables en la matière. Subjectivité assumée !

Les virtuoses du tatouage dark

Paul Booth est l’une des figures tutélaires du mouvement dark. Ses travaux tout en noir et gris ont pavé la voie pour toute une génération de tatoueur∙ses ; dans les années 1990, il était l’un des seuls à se frotter aux crânes, aux démons, aux créatures embryonnaires bizarres et aux machins à cornes, le tout en tenant pleinement compte de la morphologie du client. Enfin un tatoueur qui suivait les lignes du corps et ne couchait pas ses motifs sur peau comme on agraferait un pin’s !

Parmi ses successeurs dans le dark magnifique, citons :

Les experts du tatouage blackwork

Si vous ne deviez retenir qu’un seul nom en matière de blackwork, ce serait incontestablement celui de Jean-Luc Navette ; ou comment un artiste a pu proposer quelque chose de profondément abouti malgré une absence totale de nuances de gris. Les blackworkers sont un peu les enfants de son style, tant ils ont repris à leur compte l’esprit de Navette : des designs très noirs, texturés, tortueux, des personnages aux proportions dérangeantes… Glaçant et sublime.

Au rang de ses dignes héritiers, citons :

Questions fréquentes sur les tattoos dark

Vieillissement, soins requis, rattrapage : notre FAQ basée sur les interrogations les plus fréquentes sur les moteurs de recherche !

Comment vieillit un tatouage noir ?

Un tatouage noir est comme un tatouage en couleurs : la qualité de son vieillissement dépend des soins que vous lui octroierez. Plus vous l’exposerez au soleil, plus votre tattoo perdra de sa superbe ; les rayons ultraviolets (UV) altèrent les pigments. Pensez à hydrater régulièrement votre tatouage avec une crème dédiée aux soins de tattoo.

Pourquoi un tatouage noir devient bleu ?

Qui dit encre de tatouage noire ne veut pas dire pureté du noir : il s’agit d’un assemblage de couleurs parmi lesquelles on trouve parfois du bleu. Cette composante explique pourquoi, dans certains cas et avec le temps, un tatouage jadis noir peut tirer vers l’azur. Le triple réflexe pour y remédier : on se protège du soleil, on hydrate régulièrement, et on choisit un∙e tatoueur∙se expérimenté∙e qui utilise les meilleures encres !

Comment faire pour garder un tatouage bien noir ?

Premier réflexe : exposez-le le moins possible au soleil, à plus forte raison si vous venez de vous faire tatouer ! Entre la réalisation de votre tattoo et son exposition au soleil, prévoyez au minimum trois semaines, voire un mois. C’est le temps qu’il faudra à votre pièce pour cicatriser et, ainsi, acquérir la résistance nécessaire aux pires ennemis du tattoo : les ultraviolets. Pensez également à hydrater régulièrement votre peau.

Comment rattraper un tatouage noir ?

Un tatouage blackwork raté n’est pas une fatalité. Vous pouvez solliciter un∙e tatoueur∙se pour un recouvrement (ou cover up) ; en ce cas, prévoyez pour les dimensions de la nouvelle pièce, au moins le double du tattoo initial. L’artiste pourra incorporer la partie noire de base dans un nouvel élément, utiliser du gris et du blanc pour illuminer le tatouage de base, ou encore vous encourager à une séance de détatouage préliminaire pour atténuer autant que possible la pièce initiale (attention : prévoyez une année entre la dernière séance de laser et le retour chez votre tatoueur∙se !).

Jhenn Oz, tatoueuse dark à La Bête Humaine

À La Bête Humaine, notre tatoueur spécialiste du dark est une tatoueuse : Jhenn Oz, artiste du macabre et guest régulière de notre salon de tatouage parisien. Gros plan sur son modus operandi et informations pratiques pour glisser votre épiderme sous son dermographe.

Le mode opératoire de Jhenn, de la prise de contact à l’acte de tatouage

Premier réflexe : nous envoyer un e-mail à l’adresse guest.lbh@gmail.com pour nous parler de votre projet ! Indiquez à Jhenn :

  • la thématique que vous désirez pour votre tatouage
  • les éléments que vous souhaitez y incorporer
  • les symboliques qui vous sont chères
  • l’emplacement de votre pièce
  • la taille envisagée

Jhenn ne propose aucun modèle préconçu mais pratique exclusivement le tatouage freehand. Il désigne un tattoo réalisé sans stencil, autrement dit sans que le tatoueur ait préalablement imprimé votre pièce sur du papier carbone avant de l’appliquer sur votre peau. Avec un tatouage freehand, l’artiste dessine directement votre tattoo au feutre sur votre peau et, une fois votre accord obtenu, il tatoue.

Par e-mail ou au téléphone, c’est donc à deux que le projet se bâtit : vous d’un côté, Jhenn de l’autre. Le jour J, Jhenn vous montre la proposition sur laquelle elle a travaillé et l’applique au feutre sur votre peau. L’échange se poursuit pendant toute cette étape : vous êtes libre d’ajouter, supprimer, remodeler ou redessiner chaque élément.

Une fois le motif validé, le pré-tracé est finalisé par Jhenn et l’acte de tatouage peut démarrer ! Elle commence par encrer les couleurs les plus sombres, puis les couleurs medium pour, enfin, terminer sur les blancs et les retouches potentielles.

En moyenne, prévoyez environ :

  • 7 séances pour un bras complet
  • 11 séances pour un dos complet

Se faire tatouer par Jhenn Oz lors de son prochain guest à Paris

Envie de passer sous ses aiguilles ? Cliquez sur sa fiche pour découvrir ses prochaines dates de visite au 5 rue Pierre Chausson (10ème arrondissement de Paris). Pour lui soumettre votre projet et réserver votre session parisienne avec elle, quatre possibilités s’offrent à vous :

L’intégralité des visuels utilisés pour illustrer ce dossier sont issus du travail de Jhenn Oz : un grand merci à elle !