La Bête Humaine accueille une nouvelle énergie : Portrait d’une apprentie tatoueuse en quête de maîtrise

Salomé, nouvelle tatoueuse à La Bête Humaine à Paris

Salomé nous ouvre les portes de son apprentissage chez La Bête Humaine.

Entre dessins minutieux, premières aiguilles et ambitions bien affirmées, elle partage les étapes fondatrices de son parcours au sein du studio.

Découvrez l’itinéraire inspirant d’une créatrice passionnée par l’art corporel, animée par une quête constante de maîtrise, de précision et de sens, au cœur d’un métier où chaque geste compte et chaque tracé raconte une histoire.

L’Arrivée : Mars 2025 et le commencement de l’aventure

Peux-tu nous parler de ton arrivée chez La Bête Humaine ?

Je suis arrivée en mars 2025, et c’était le début d’une belle aventure.
Dès les premières semaines, Pierre-Gilles m’a proposé des exercices de dessin pour vraiment poser les bases. Ce n’étaient pas simplement des exercices, c’était une immersion dans la discipline et la rigueur du métier.

Le tatouage, ce n’est pas qu’une question d’aiguille dans la peau, c’est d’abord et avant tout une affaire de précision du trait, de compréhension de la forme et de maîtrise du geste. Puis, progressivement, nous avons abordé la peau synthétique. C’est une étape charnière. On passe du papier à une surface qui simule le grain de la peau, et soudain, la réalité s’impose.

En juillet, j’ai franchi un cap décisif : mon premier tatouage sur peau humaine.
C’est un moment qu’on n’oublie jamais – cette responsabilité, cette conscience d’être en train de créer quelque chose de permanent sur le corps d’une autre personne.

Aujourd’hui, j’alterne entre les exercices de dessin avec Pierre-Gilles, qui propose des programmes de plusieurs semaines couvrant tous les savoir-faire techniques nécessaires, les entraînements sur peau synthétique, et bien sûr, les tatouages sur peau humaine. Que ce soient des flashs dans mon style personnel, des projets clients ou des demandes qui sortent de ma zone de confort, chaque expérience m’apprend quelque chose de nouveau.

Dessin d'une chauve souris réalisé par Salomé, La Bête Humaine - Paris
Dessin d'une femme réalisé par Salomé, La Bête Humaine - Paris
Dessin réalisé par Salomé, La Bête Humaine - Paris

Une première vague d’audace : Les abeilles et les fraises

Tu as proposé des tattoos gratuits pour progresser. Comment ça s’est déroulé ?

Oui, c’était une stratégie pensée avec Pierre-Gilles pour vraiment accumuler de l’expérience et construire un portfolio solide et diversifié.

Les abeilles ont été ma première vague, des petites créatures de 8 centimètres, pleines de couleurs. Elles ont des formes arrondies, des détails fins, et demandent une vraie maîtrise des remplissages colorés. Elles se sont envolées très rapidement, toutes réservées en peu de temps, ce qui nous a donné confiance.

Alors j’ai proposé une deuxième vague : les fraises.
Légèrement plus grandes, 10 centimètres, et un peu plus détaillées. Toujours en full couleur, mais là, on commençait à affiner vraiment le niveau.

Ces expériences m’ont permis de comprendre comment les gens vivent avec un tatouage sur leur peau, d’écouter leurs feedbacks, de voir la fierté dans leur regard… C’est quelque chose d’indescriptible !

Tatouage d'une abeille en couleur réalisé par Salomé - La Bête Humaine Paris
Tatouage d'une fraise en couleur réalisé par Salomé - La Bête Humaine Paris

Les valeurs fondamentales : Pourquoi le tatouage ?

Tu avais une certaine vision du métier de tatoueur. Qu’est-ce qui te motive réellement aujourd’hui?

Le milieu du tatouage est très précieux pour moi, car c’est un domaine artistique riche d’une culture très ancienne, qui a évolué avec le temps, les époques et les lieux, et qui continue encore aujourd’hui. Il est composé de valeurs fondamentales liées au respect de soi, de l’autre et du corps. Il implique également une responsabilité, liée au fait de marquer la peau d’une personne de façon permanente. Je trouve que cela impose naturellement de hauts standards de qualité ainsi qu’une discipline favorisant la création de choses toujours plus belles.

C’est un métier dont la nature est, selon moi, particulièrement adaptée à la remise en question de soi, de son travail et de ses différents niveaux techniques.

Le tatouage crée également une connexion humaine unique. Chaque personne qui franchit la porte d’un shop apporte une part d’elle-même. Les conversations ne sont jamais les mêmes. Il existe une forme d’intimité artistique que peu de métiers offrent. C’est cette quête d’évolution et de maîtrise technique, ainsi que les partages et échanges humains uniques que l’on y rencontre, qui motivent mon chemin de jeune tatoueuse.

Le chemin : D’une passion d’adolescence à une réalité quotidienne

Tu rêvais de faire du dessin ton métier depuis longtemps. Comment es-tu arrivée au tatouage ?

Depuis l’âge de 11 ans, le dessin a été ma boussole. C’était clair : je voulais pouvoir dessiner toute ma vie, tous les jours.
J’ai donc structuré mes études autour de cet objectif : un bac STD2A (arts appliqués), puis une école d’illustration et de graphisme. Le dessin a été pour moi à la fois un repère et une source inépuisable de création.

Avoir cet objectif en tête depuis l’adolescence m’a permis de traverser des épreuves en gardant toujours un espoir à l’horizon, et de rester forte lorsque les efforts à fournir se faisaient plus exigeants. Les études en illustration et graphisme m’ont apporté des techniques ainsi qu’une compréhension de la composition et des formes qui me servent énormément aujourd’hui.

Le moment venu, le tatouage est apparu comme une évidence. Un métier du dessin, oui, mais incarné. Le tatouage se vit au quotidien, sur la peau. C’est plus ancré, plus humain, plus réel. Cet horizon que j’avais depuis l’adolescence est devenu mon quotidien. Mes objectifs ont simplement évolué : apprendre chaque jour, m’améliorer sans cesse, et faire de chaque tatouage une pièce dont je pourrai être fière.

Projet tatouage réalisé par Salomé - La Bête Humaine Paris

Les objectifs : De Paris à l’horizon normand et au-delà

Comment imagines-tu ta carrière dans les prochaines années ?

D’abord, Paris. J’aimerais me construire une clientèle variée et solide dans la capitale. Pas juste des gens qui viennent pour mon style graphique – bien que j’en sois fière – mais aussi des clients qui me commandent des choses en dehors de ma zone de confort. Parce que c’est là qu’on apprend vraiment.
Chaque demande différente de mon style est une occasion d’élargir mes compétences et de rester créative. Ensuite, j’aimerais bien m’étendre vers la Normandie.

Pourquoi la Normandie ? Parce que c’est une région que j’aime, avec une belle scène artistique. Avoir une partie de mon booking là-bas serait idéal pour rapprocher mon art de nouveaux publics.

Et plus loin dans le temps ? Les conventions, les guests. Tatouer dans des conventions à travers la France, pouvoir faire des guests dans d’autres régions… C’est un rêve, mais c’est aussi réaliste. Cela dit, je sais aussi que ce qui compte vraiment, ce sont les rencontres qu’on fera. Les vraies opportunités naissent des vrais échanges, des vrais liens qu’on crée.

Je ne veux pas être pressée par un planning grandiose. Je veux grandir organiquement, en construisant une communauté de personnes qui me font confiance et avec lesquelles il y a une belle alchimie créative. C’est ça, mon horizon réel.

Une nouvelle venue, Une nouvelle énergie

La Bête Humaine grandit avec la venue de Salomé dont la détermination et la passion rappellent précisément ce pour quoi le tatouage est une forme d’art respectée et aimée. Son parcours – de l’adolescente dessinant sans cesse au studio de tatouage – incarne cette évolution naturelle vers la maîtrise et l’excellence.

Si vous cherchez une tatoueuse avec une vision claire, une culture du travail bien ancrée et une envie viscérale d’apprendre et de s’améliorer, vous savez qui appeler.

Bienvenue à la Bête Humaine – L’aventure ne fait que commencer.

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